Les affinités dévoilées dès 1996 entre Hélène Grimaud et Brahms nourrissent depuis une belle histoire d’amour. La pianiste aixoise invite la Camerata Salzburg, avec qui elle cultive une étroite collaboration, à partager son intimité musicale avec le compositeur allemand.

L’alchimie semble parfaite entre ces deux tempéraments en quête d’absolu, pareillement virtuoses, exigeants et passionnés : la pianiste trouve dans les pages brahmsiennes matière à un jeu poétique et puissant, appelé à la transcendance. Le compositeur y gagne une interprète inspirée, qui perce ses zones d’ombre les plus secrètes et assume ses élans les plus fous. Les voici rejoints par la Camerata Salzburg, avec qui la pianiste française relit intensément depuis plusieurs saisons le répertoire mozartien, organique de l’orchestre de chambre autrichien. Leur esprit ouvert, comme en atteste notamment leur album commun The Messenger en 2020, les raccordent également au répertoire romantique et à ces deux partitions d’un jeune Brahms encore vingtenaire.